08 avril 2016

« Les pays qui ont la plus forte densité de robots, comme le Japon … sont aussi ceux où le chômage est très bas »

Ulrich Spiesshofer, PDG d’ABB, au Forum de Davos en 2016.

Pionnier et leader incontesté dans le domaine de la robotique industrielle, le Japon détient 27 % du parc mondial de robots. Un véritable relai de croissance pour le pays, puisque le développement du marché des robots industriels est estimé à 12 % par an. Le premier ministre japonais table sur un marché de 17,4 milliards d’euros d’ici 2020.

Avec un taux record de 3,3 %, le Japon peut également se targuer d’avoir l’un des taux de chômage les plus bas des pays développés, en faisant un des rares pays en situation de quasi plein-emploi.

Si la robotisation a révolutionné le secteur industriel ces 40 dernières années, le secteur est en train de franchir un nouveau cap avec l’avènement de robots humanoïdes de plus en plus aboutis. La recherche sur la capacité de raisonnement des machines et l’intelligence artificielle a réalisé des progrès spectaculaires ces dernières années, comme en atteste le succès du robot Pepper, en passe de devenir le compagnon du futur des foyers japonais.

Les robots sont porteurs de formidables espoirs dans de nombreux domaines (santé, éducation…) et deviennent de véritables alliés dans le monde du travail, facilitant bien souvent la vie des employés en exécutant les tâches les plus pénibles et répétitives avec une grande fiabilité.

Autre développement porteur d’espoir : un projet de robots androïdes destinés à prêter main forte à la population en cas de catastrophe, développé à la suite du Grand Séisme de mars 2011 et présenté à Tokyo en décembre 2015. A terme, ces robots (qui ne sont pas encore aboutis) seront capables d’identifier des débris au sol, de déplacer des obstacles, éteindre un feu, ouvrir une valve et déblayer un chemin au milieu des décombres, dans un environnement risqué pour les hommes. L’objectif de ce projet prometteur est de confier à des robots secouristes des missions périlleuses qui mettraient en danger la vie des hommes, une belle promesse. « Ce seront de formidables robots » , affirme Shuji Yumitori, responsable de la division robotique au sein de l’Organisation pour le développement des nouvelles énergies et techniques industrielles (NEDO), en charge du projet. «  Il s’agit d’abord de créer quelque chose d’utile pour les hommes » ajoute-t-il.