06 mars 2017

La (re)découverte du KIMONO à travers la collection Matsuzakaya

« KIMONO, au bonheur des dames » est la première exposition de cette envergure organisée hors du Japon présentant des trésors de la Collection Matsuzakaya. L’histoire de cette collection, qui compte aujourd’hui près de dix mille pièces, débute avec la fondation à Nagoya en 1611 d’un magasin spécialisé dans la vente de kimonos et d’accessoires.

Le Kimono (Ki- « porter » -mono « chose »), initialement appelé kosode ou« petite manche », s’est imposé au fil des siècles comme archétype de l’esthétique vestimentaire japonaise . Il apparaît pour la première fois au Xème siècle, mais ne se popularise qu’entre le XIIème et XIVème siècle (kosode), pour finalement devenir le fameux « kimono » en forme de « T » dès le XVIIème siècle.
En chanvre, ramie, lin, soie, coton et orné de motifs populaires chez les classes marchande, guerrière ou aristocratique, il existe autant de supports que de règles pour confectionner un kimono. Si son architecture géométrisée indique une certaine raideur, ses motifs invitent à la plus grande imagination dans sa conception graphique.

Cette collection constitue une belle introduction à cet univers à travers 150 œuvres artistiques et artisanales : kosode mais également hinagata bon (les recueils de motifs pour kimonos), estampes, paravents et accessoires.


L’exposition du Musée national des arts asiatiques Guimet (22 février-22 mai 2017) présente l’évolution des kimonos sous l’époque d’Edo (1603 – 1868) :
des commandes officielles à l’esthétique imaginaire, tenues reflétant les évolutions de la mode comme le statut social, en passant par les techniques de fabrication. Mais elle dévoile également leur influence sur la mode occidentale. Les créations de Paul Poiret, Madeleine Vionnet ou des sœurs Callot témoignent ainsi de l’influence de l’esthétique du kimono du milieu du XIXème siècle au début du XXème siècle. Une époque où le « japonisme » était à son apogée.

 

  
 

Une inspiration toujours sensible chez les créateurs contemporains occidentaux et japonais, tels que Junko Koshino, Kenzo Takada, Issey Miyake, Yohji Yamamoto, John Galliano, Jean-Paul Gaultier ou Franck Sorbier.
Ces pièces d’archives invitent à reconsidérer le kimono comme une pièce de l’histoire, de la société et de la culture du Japon, au-delà de son engouement esthétique.

Site du musée Guimet